Comment faire le lien entre réchauffement climatique, transformations rapides de la montagne, recherche scientifique et la pratique de l’alpinisme ?
Voici quelques exemples précis…
« On voit mieux les choses, quand on sait ce qu’il faut regarder et observer. »
En tant qu’alpiniste, est-il possible de changer notre manière de regarder l’environnement dans lequel nous évoluons, dans lequel nous vivons.
Apprendre à regarder, apprendre à nommer, mais aussi apprendre à documenter et à partager. Ce sera notre objectif de ce Haut Tour des Écrins 2023 et pour les années prochaines.
Pour le Haut Tour des Écrins, l’itinéraire est maintenant bien défini, certaines étapes font partie du patrimoine des 100 plus belles courses du Massif des Écrins, mais aussi des courses les plus fréquentées du massif, par les professionnels comme par les amateurs.
Plusieurs chercheurs travaillent actuellement sur ce sujet du réchauffement climatique et de ses effets sur les réalités géomorphologiques de la haute montagne. Et sur ces itinéraires en particulier. Ils nous proposent plusieurs outils pour mieux se rendre compte de ces changements et pour pouvoir les observer : une liste des phénomènes et une carte de localisation.
L’objectif de ces cartes de géomorphologie est une sensibilisation aux phénomènes en cours et de leur évolution, mais il participe aussi à la prévention des risques de l’activité, surtout en étant intégré à une préparation de course de type CSV, et dans la mesure où de nouveaux topos auront accueilli ces deux dimensions.
Les 9 phénomènes géomorphologiques les plus marquants.
Les étude de Jacques MOUREY et Ludovic RAVANEL ont ouvert la voie pour une meilleur comprehension de la géomorphologie. Et aujourd’hui, Xavier CAILHOL et Mathis ARNAUD, jeunes chercheurs et aspirant guides continuent cette sensibilisation.
Les phénomènes les plus fréquents sont :
le retrait glaciaire,
l’accroissement de l’angle de pente des moraines,
l’augmentation de la déstabilisation rocheuse des moraines,
des surfaces glaciaires plus souvent déneigés,
des surfaces glaciaires plus raides,
des crevasses et rimayes plus ouvertes,
des écroulements.
l’augmentation de la fréquence des chutes de pierre liée au permafrost,
l’accroissement de l’angle des couvertures glacio-nivales.
Et les enjeux de son aménagement sont bien réelles !
C’est un sommet en neige très facile techniquement et présentant très peu de risques.
Il est surtout très facilement accessible grâce au téléphérique de La Grave. Et c’est un très beau belvédère sur le massif des Écrins, avant de rejoindre le col de la Lauze et descendre dans le vallon de la Selle.